Riportando Tutto a Casa Tour

Publié le par Hiril Ithilia

Un autre évènement majeur de cet Erasmus, en plus d'avoir pu assister au concert de la Bandabardo, est d'avoir pu aller par deux fois au concert des Modena City Ramblers, un autre groupe italien que j'adule ! Ces deux groupes, c'est mon amie sicilienne qui me les a fait découvrir lorsque j'étais en prépa, et je l'en remercierais jamais assez!

 

Les Modena City Ramblers, c'est un groupe italien de Folk Irlandais. Dit comme cela, ça peut sembler bizarre, mais la recette fait son effet! C'est un groupe moins féérique que la Bandabardo qui nous emmene dans un monde de rêves. Les Modena eux nous amènent dans le monde réel, avec ses maux et ses tragédies. Ses problèmes de la société, et ses réalités politiques. Un groupe engagé donc. C'est grâce à eux notamment que j'ai eu l'idée de mon mémoire de M1, car leur chanson I Cento Passi raconte l'histoire de Peppino Impastato, jeune communiste sicilien tué par la mafia, et donc M.T. Giordana a fait un film ayant pour titre I Cento Passi justement. Et même si elle n'était pas dans la playlist, nous l'avons chanté a capella à Rome, car c'est la chanson hymne du groupe, d'un groupe qui lutte contre la mafia à travers ses textes et a fait une tournée Libertà, dans ces terres de l'omertà.


Les Modena, c'est donc ça : un groupe engagé qui fait de la bonne musique. Et pour cette tournée, c'est le premier album, Riportando tutto a casa, qui est chanté pour célébrer les 15 ans de sa sortie. Déjà.

 

Gli amanti d'Irlanda - Roma 16/12/2009 Circolo degli Artisti

 

D'abord, je suis allée les voir à Naples, avec mes amies. Sur les terres de la Camorra. Un merveilleux concert, une joie de vivre immense, celle du public comme celle du groupe heureux d'être là. Un gigantesque bal populaire où nous avons dansé avec des inconnus, fait des farandoles, des rondes, des pogos aussi. Un instant incroyable de communion, on l'on se sent appartenir à un groupe même si la nationalité diffère. J'ai dansé à en mourir sur Fischia il vento avec Vittoria, et j'ai chanté à l'unisson Bella Ciao avec Stefano.

Puis la fin du concert. Les lumières s'éteignent, les gens partent, le groupe descend. Je m'approche d'eux, et j'ose. Je parle avec Francesco Moneti, ce violaniste qui m'aura donné des frissons par sa virtuosité. Il me signe un autographe. Puis dans un coin, c'est le chanteur qui arrive, le remplaçant de Cisco qui a quitté le groupe il y a déjà de cela quelques temps. Il m'a bluffé, parce que j'avais des appréhensions, moi qui préférait la voix de l'ancien chanteur. Je le salue, il me signe un autographe. Il est impressioné par le fait que je sois française, résidente à Rome, et que je vienne jusqu'à Naples pour les voir. Il me donne rendez-vous à Rome, et je le prie de faire des concerts en France. Et une petite photo d'adieux, bien conservée sur un portable.

The Great song of indifference - Roma 16/12/2009 Circolo degli artisti

 

Rendez-vous à Rome, mercredi 16 décembre 2009, jour de grêve des transports urbains. Il fait froid, la vague glaciaire touche même Rome. Mais la folie prend le dessus sur tout. Une heure et demi de marche pour trouver la salle de concert, sans compter qu'après, il faudra rentrer le soir. Mais il y aura les images du concert pour nous réchauffer.

La salle est plus petite, plus intime. Pas le choix, ce soir ça sera partage de sueur dans des pogo de la dimension de la salle. Même playlist, mais peu importe, c'est cet instant de bonheur qui compte le plus. Les voir et revoir, chanter à s'en rompre les cordes vocales. Ce n'est pas tous les jours que l'on voit ses groupes préférés! On danse, avec le Principe on s'amuse, on participe à ces mouvements de foules, j'en ai mal aux jambes. Mais le bonheur est là. Et les Modena sont fidèles à eux mêmes !

 

Bella Ciao - Roma 16/12/2009 Circolo degli Artisti

 

Vraiment, ces deux concerts étaient merveilleux! Je suis vraiment heureuse de les avoir enfin vu en vrai, tout comme la Bandabardo, car avec ces deux concerts, je réalise le rêve que je nourrissais, à savoir de les voir pendant mon Eramus!

 

 

 

 

Publié dans Culture

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